Communiqué de presse
Accès des vélos au Mont-Saint-Michel :
nouveaux recours de Vélocité
Avranches, le 5 mars 2012
Une délégation de Vélocité va être reçue par Eric Vannier le 16 mars pour rediscuter de la question de l’accès des cyclistes au Mont-Saint-Michel. En tant que maire exerçant la compétence de police sur la voirie, il lui reviendra en effet de prendre (et de justifier) la décision d’une éventuelle interdiction des vélos, à compter du 28 avril prochain, date de la mise en service des navettes. Dans un communiqué daté du 2 janvier, Vélocité a fait connaître son intention de porter cette affaire devant le tribunal administratif, au motif qu’une interdiction générale et permanente serait manifestement disproportionnée. Cette démarche a reçu le soutien de la Fédération de cyclotourisme (FFCT) et de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui ont conjointement adressé un courrier à M. Vannier. Enfin, un recours a également été engagé par Vélocité auprès de l’instance responsable de l'administration du fond FEDER, l'Union européenne contribuant à hauteur de 21 millions d’euros au projet de rétablissement du caractère maritime du Mont.
Le Conseil d’administration de Vélocité.
L’AFP CAEN a bien voulu entendre notre détermination.
Ca se dit maintenant dans les média de l’hexagone, également suisse et belge ; c’est pas pour rire, monsieur le maire :
Vélos bannis au Mont-Saint-Michel:
des fédérations cyclistes s'insurgent
CAEN - La Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) et la Fédération française de cyclotourisme (FFCT) ont écrit au préfet de Basse-Normandie et au maire du Mont-Saint-Michel pour leur demander à renoncer à interdire prochainement l'accès des vélos au rocher, ont-elles annoncé vendredi.
Nous vous demandons, monsieur le maire, de bien vouloir réexaminer votre décision (...) contraire à la loi, écrivent Geneviève Laferrère, présidente de la FUB qui dit représenter 3 millions d'usagers via 180 associations locales, et Dominique Lamouller, président de la FFCT, qui revendique 123.000 adhérents.
A compter du 28 avril, l'actuel parking situé au pied du mont Saint Michel sera transféré à 2 km sur la côte et seules des navettes seront autorisées à emprunter l'actuelle digue-route qui mène au Mont. Ces changements interviennent dans le cadre du rétablissement du caractère maritime du monument.
Toutefois, en vertu de la loi, toute voie ouverte à la circulation publique doit être accessible aux cyclistes, font valoir les deux fédérations, qui précisent avoir adressé un courrier similaire au préfet de région.
Selon elles, des interdictions ciblées établies sur des périodes précises (travaux et périodes de forte affluence) seraient suffisantes pour garantir la sécurité de tous les usagers.
Dans leurs courriers, les deux fédérations apportent leur soutien aux associations locales dans toutes leurs actions de protestation.
Vélocité, l'association cycliste locale affiliée à la FUB, menace de saisir le tribunal administratif lorsque l'arrêté municipal sortira et elle dit être en contact à ce sujet avec l'Union européenne, qui contribue financièrement au projet.
Début janvier, le syndicat mixte en charge du rétablissement du caractère maritime du Mont avait indiqué être finalement prêt à maintenir un accès des vélos en période de basse à moyenne fréquentation. Mais cette proposition avait été refusée par le maire du Mont-Saint-Michel et l'Etat, selon cet organisme.
Une réunion du comité de pilotage est programmée lundi 12 mars. Vélocité, et les fédérations cyclistes doivent rencontrer vendredi 16 mars le maire° du Mont-Saint-Michel sur ce sujet.
(©AFP / 09 mars 2012 16h12)
°Interrogé ce vendredi 09 mars par l'AFP, le maire du Mont-Saint-Michel, Eric Vannier, a souligné que son arrêté concernant les vélos n'était pas encore pris et qu'il rencontrait l'association locale Vélocité, membre de la FUB, vendredi 16 mars pour discuter. Un éventuel accès des vélos en basse saison n'est pas exclu.
"J'y vais sans a priori, ouvert. J'ai vu qu'il y avait un problème. Je connais aussi les problématiques d'accès au mont. Il faut vraiment étudier l'ensemble des problématiques et qu'il en sorte du positif", a dit M. Vannier, soulignant qu'il avait lui-même contacté les cyclistes.
Pourtant le Conseil régional de Basse-Normandie, maitre d’œuvre du programme de rétablissement du caractère maritime du Mont-saint-michel, disait, il y a quelques mois le dossier bouclé dans ses préconisations d’exploitation future.
Qui peut encore le prétendre, à 1 mois de la mise en service provisoire de l’accès au Mont à partir de ces nouvelles zones de stationnement obligatoires ?
D’ici juin2015, mise en exploitation du pont-passerelle, plusieurs phases expérimentales transitoires devront nous engager, car tout n’est pas encore dit.
° Rappelons-nous ce que nous proposait l'AFP le 05/12/2011:
Mont Saint-Michel :
une modification du projet à l’étude, décision à l’automne 2012
Le syndicat mixte qui pilote le rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel va décider d'ici à novembre 2012 s'il modifie le projet polémique d'accès au rocher qui doit obliger les touristes à marcher au moins 2 km aller-retour, a-t-il annoncé lundi 5 novembre 2011.
Le syndicat mixte qui regroupe l’Etat, la Bretagne, la Basse-Normandie et la Manche, a demandé à un ingénieur qui connaît bien le dossier du Mont, Claude Liebermann, de lui remettre le 15 mars 2012 une étude sur le sujet, a indiqué son président, Laurent Beauvais (PS) lors d’une conférence de presse. »Nous aviserons entre mars et octobre-novembre » pour savoir « si changement il doit y avoir » et si oui « quelles modifications tarifaires » cela impliquerait, a précisé M. Beauvais, qui est également le président du conseil régional de Basse-Normandie.
Transport du public par navette - Dans le projet confié à Veolia en octobre 2009, les navettes ne partent qu’à 900 mètres du nouveau parking situé sur la côte à 2 km du Mont et déposent les touristes à 350m. De nombreux professionnels du tourisme craignent que cette marche à pied ne dissuade des touristes de venir et souhaitent que la navette parte du parking, scénario que va donc étudier M. Liebermann. Le conseil régional de Bretagne s’est prononcé pour une modification en juin dernier.
Un nouveau parking pour le 28 avril 2012 - Le nouveau parking doit quoi qu’il en soit entrer en service le 28 avril 2012 et les navettes démarrer à cette date à 900 mètres du parking. Le parking actuel situé au pied du Mont sera alors prêt à être détruit. Les navettes circuleront sur l’actuelle digue-route qui mène au Mont, destinée elle aussi à être détruite, jusqu’à la mise en place du pont-passerelle qui doit la remplacer en 2015. Le syndicat décidera d’une éventuelle modification en fonction de l’étude et « au vu du bilan de la première mise en service » le 28 avril 2012, a précisé M. Beauvais. « La vraie mise en service c’est (juin) 2015″, a-t-il insisté.
Dans l’hypothèse d’un départ des navettes directement du parking, la question est de savoir combien cela coûte en plus et donc quelle augmentation du tarif cela implique car les collectivités et l’Etat refusent de remettre de l’argent. Le coût du parking qui inclura celui des navettes doit déjà passer de 6 euros à 8,50 au 28 avril 2012. Le projet du rétablissement du caractère maritime du Mont doit coûter au total 212 millions d’euros dont 37 millions préfinancés par Veolia.
Un cas unique - « C’est un des plus beaux budgets qui existent en France. L’Unesco dit que c’est un précédent. Nulle part un pays ne consacre 185 millions d’euros à un monument » classé par l’Unesco, a souligné le préfet de Basse-Normandie, Didier Lallement.
Selon une étude financée par les opposants à un départ des navettes loin du parking, le surcoût de 3,5 euros évoqué en 2009 par Veolia pourrait être ramené à 1,41 euro maximum. Selon le syndicat mixte, un départ du parking entraîne un surcoût de 4,5 millions d’euros au projet.
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